Expositions à Lausanne : l’agenda 2024

Pour les enfants à partir de 7 ans.

L’exposition "Robot", ouverte depuis le 6 décembre 2023 à l’Espace des inventions, en collaboration avec le Centre LEARN de l’EPFL, invite les enfants à rentrer dans le domaine fascinant de la robotique.

L’exposition "Robot" déconstruit l’image populaire des robots, souvent perçue à travers le prisme de la culture populaire comme C-3PO de "Star Wars". Elle explore la réalité des robots modernes, leurs fonctions pratiques et leur impact sociétal. Interactive et conçue pour tous les âges, elle permet de manipuler et d’expérimenter, tout en offrant des démonstrations et des ateliers pour approfondir la compréhension de la robotique.

Comme toujours à l’Espace des Inventions, des ateliers et des animations sont prévues. Des animateurs accompagnent les visiteurs pendant leur découverte de l’exposition. Les visiteurs pourront aussi participer à des ateliers de découverte robotique et de programmation. La réservation n’est pas nécessaire.

Accompagnez l’obscurité qui tombe sur Lousonna et laissez-vous guider par la déesse Nox à travers une demeure romaine. Cette expérience immersive vous invite à explorer les multiples facettes de la nuit, à la fois familière et mystérieuse. Quels secrets renferme-t-elle ? Quels effets a-t-elle sur nous ? Et que révèle-t-elle de notre propre nature ? Vous pensiez connaître la nuit, mais peut-être est-ce elle qui détient les véritables réponses sur vous. Le Musée romain de Lausanne-Vidy vous convie à une promenade poétique et onirique, où les illustrations murales de l’artiste Tami Hopf rythment cette découverte fascinante.

Le Naturéum et le Musée cantonal d’archéologie et d’histoire présentent l’exposition commune "Spécimens 24. Nos collections racontent…" au Palais de Rumine et aux Jardins botaniques cantonaux de Lausanne et de Pont-de-Nant. Cette première exposition du Naturéum, en partenariat avec les musées de Plateforme 10, explore la place actuelle des musées de sciences et d’histoire, les raisons d’être des collections scientifiques, et les critères de conservation pour les générations futures. "Spécimens 24" valorise les collections scientifiques en questionnant le rôle de ces musées face aux enjeux sociétaux, à travers les missions fondamentales de souvenir, d’étude et de transmission. Ces missions sont explorées via des thématiques telles que l’histoire des sciences, la diversité naturelle, et l’Anthropocène au Palais de Rumine, ainsi que les tourbières au Jardin botanique.

Dans le cadre du centenaire de la naissance de Sabine Weiss, le Photo Elysée présente une exposition hommage à cette icône de la photographie humaniste française, reconnue pour ses contributions diverses à travers plus de six décennies de carrière. L’exposition offre une rétrospective détaillée de son travail, mettant en avant ses œuvres emblématiques ainsi que des trésors inexplorés tirés de ses archives, maintenant conservées au sein du musée depuis 2017. En parallèle, l’artiste plasticienne Nathalie Boutté dialogue avec l’œuvre de Weiss à travers des créations papier uniques, révélant un aspect nouveau et captivant de l’héritage de cette photographe de renom. Cette exposition, marquée par une alliance entre tradition et innovation, offre une occasion rare de plonger dans l’univers artistique et visionnaire de Sabine Weiss.

Cette exposition explore le monde des micro-organismes, invisibles mais omniprésents et indispensables à tous les écosystèmes. Les visiteurs découvriront le rôle crucial des microbes dans des environnements variés : sols, océans, air, plantes et corps humain. À travers des installations interactives et des activités pratiques, l’exposition met en lumière l’importance des microbes pour notre planète et notre santé, révélant un univers fascinant et méconnu.

En 2024, la Fondation de l’Hermitage célèbrera son 40e anniversaire avec une exposition remarquable en collaboration avec le Museum Langmatt de Baden.

L’exposition présentera cette collection prestigieuse, principalement de l’art impressionniste et post-impressionniste, rassemblée par Sidney et Jenny Brown, de 1908 à 1919. La sélection des peintres impressionnistes exposés comprend des œuvres emblématiques d’artistes tels que Boudin, Renoir, Cézanne et Gauguin. L’exposition coïncide avec le 150e anniversaire de l’impressionnisme, marqué par la première exposition collective de 1874, introduisant une ère de « nouvelle peinture ».

Habituellement exposée à la Villa Langmatt, cette collection sera exceptionnellement présentée à l’Hermitage.

Notez l’exposition Henri Matisse à la Fondation Beyeler à partir du 22 septembre 2024.

L’exposition, grâce à des archives inédites, retrace la vie et l’œuvre du sculpteur lausannois André Tommasini (1931-2011). Issu d’une famille de marbriers italiens, Tommasini a étudié à l’École des Beaux-Arts de Lausanne sous la tutelle de Casimir Reymond. Il s’est spécialisé dans la sculpture sur pierre, pratiquant principalement la taille directe. Inspiré par Henry Moore, son travail explore la tension entre formes organiques et géométriques, ainsi que le plein et le vide. L’exposition met en lumière la dimension sociale et économique de sa pratique, en reconstituant ses liens avec d’autres acteurs importants de la scène vaudoise des années 1970 et 1980. Le commissariat est assuré par Pierre-Henri Foulon, conservateur d’art contemporain au MCBA.

L’exposition "Des Seins à Dessein" a pour objectif de présenter une diversité de médiums artistiques, incluant des peintures, des photographies, des vidéos, des sculptures et des performances. Les œuvres de dizaines d’artistes abordent plusieurs thèmes importants : les féminités contemporaines, le corps et ses capacités de réparation et de résilience, ainsi que la dignité et la maladie sous toutes ses formes. Organisée par la Fondation Francine Delacrétaz, cette exposition se déroule en octobre, mois mondial dédié à la sensibilisation au cancer du sein.

Photo Elysée présente une exposition exceptionnelle consacrée à Daido Moriyama, l’un des plus grands photographes japonais. Cette rétrospective, conçue par l’Instituto Moreira Salles de Sao Paulo au Brésil, arrive en Suisse après avoir fait sensation à Berlin et à Londres. Tout au long de ses soixante ans de carrière, Moriyama, né en 1938 à Osaka, a révolutionné notre manière de voir la photographie. Non seulement il a documenté son environnement immédiat et la société japonaise d’après-guerre, mais il a aussi remis en question la nature même de cet art. Son langage visuel unique est aussi acclamé que ses nombreuses publications, qui sont au cœur de son travail. Ses sujets, qu’il s’agisse des médias de masse, des tabous sociaux ou de la vie quotidienne, ont toujours captivé les spectateurs. Inspiré par des artistes américains comme Andy Warhol et William Klein, Moriyama a donné vie à la société de consommation émergente au Japon, explorant la reproductibilité des images et leur consommation. Son esprit artistique novateur et son intensité visuelle continuent de susciter l’admiration aujourd’hui.

L’exposition examine le phénomène des "preppers" : ces individus qui se préparant activement à un potentiel effondrement total du système, une perspective qu’ils jugent non seulement réelle mais imminente. Le mouvement, autrefois considéré comme marginal et alimenté par la paranoïa, a désormais gagné une reconnaissance mondiale, rassemblant des personnes de toutes les classes sociales et de toutes les générations. Les preppers partagent une anticipation proactive face aux crises, une quête d’autonomie, un optimisme résilient, et la ferme croyance qu’une catastrophe peut précéder l’avènement d’un futur meilleur.

Au départ de l’exposition se trouve l’installation "Prepper’s Pantry : Objects that Save Lives", inauguré en avril 2023 pendant le Salone del Mobile à Milan. Elle présente des objets conçus pour satisfaire les besoins fondamentaux en situation de catastrophe, notamment pour manger, boire, se chauffer, et se reposer.

L’exposition "We will survive" au mudac va plus loin et sonde les divers risques que les preppers cherchent à anticiper, les stratégies développées pour faire face à ces menaces, et leur méfiance à l’égard des organisations gouvernementales. Elle pose la question de la capacité des objets et du design à contribuer à la survie et à la protection contre les désastres. À travers une sélection d’objets de design spéculatif, de maquettes, de documents historiques, et de vidéos, l’exposition retrace le développement du mouvement des preppers au cours du dernier siècle, mettant en lumière son impact croissant sur l’architecture, le design, et la culture.

Pour son exposition dans l’Espace Projet, Uriel Orlow explore les temps longs du changement climatique à travers des arbres fossilisés, une recherche commencée à Bolzano. Orlow (*1973, Zurich) est un artiste multidisciplinaire vivant entre Lisbonne, Londres et Zurich, dont le travail combine cinéma, conférences et installations multimédias. Ses œuvres examinent les résidus du colonialisme et les manifestations spatiales de la mémoire, toujours ancrées dans l’histoire matérielle des objets. Son attention aux interactions entre acteurs humains et non humains vise à réinterpréter les archives et envisager une restitution du monde naturel.

Formé à Londres, il a obtenu un doctorat en beaux-arts en 2002 et a reçu plusieurs distinctions, dont le Grand Prix suisse d’art / Prix Meret Oppenheim 2023 et le prix de la Biennale de Sharjah 2017. Le commissariat de l’exposition est assuré par Nicole Schweizer, conservatrice d’art contemporain au MCBA.

L’imaginaire de la mer à Lausanne

L’exposition se penche sur la représentation de la mer dans l’art du XIXe siècle à l’ère contemporaine.
Elle explore comment l’art a capturé la beauté mystérieuse de la mer, tout en révélant un engagement croissant des artistes envers sa conservation. Les œuvres reflètent les bouleversements écologiques et les défis sociaux contemporains, tels que les migrations et la pollution. L’art classique y côtoie les visions modernes, tandis que la science enrichit le dialogue. Les visiteurs sont invités à contempler les rivages, les profondeurs et les abysses, découvrant l’impact de l’humain sur ce paysage en constante évolution. La narration visuelle tisse la nostalgie, la peur et l’empathie, posant un regard critique sur notre relation avec la mer et son avenir.

Cet automne, Photo Elysée offre à l’artiste visuelle suisse Maya Rochat une opportunité créative sans limite. À travers ses œuvres, elle manipule les images, les juxtapose et les transforme pour créer des montages visuels riches en couleur et en saturation, présentés sous forme d’installations uniques et texturées. Maya Rochat explore diverses formes artistiques telles que la photographie, la peinture, l’installation et la performance. En travaillant sur place, à l’intérieur et à l’extérieur des lieux d’exposition traditionnels, son art reflète un intérêt profond pour le langage organique, exprimé à travers une variété de médiums, qu’ils soient analogiques ou numériques, figuratifs ou abstraits, imprimés ou en mouvement.

Pour marquer le centenaire de la disparition de Félix Vallotton, le MCBA et la Fondation Félix Vallotton organisent une rétrospective à Lausanne, sa ville natale. Cette exposition, rassemblant environ 200 œuvres majeures provenant de collections publiques et privées en Suisse et en Europe, propose une approche inédite de l’œuvre de Vallotton.

La première partie de l’exposition se concentre sur les années 1880-1900, période durant laquelle Vallotton s’efforce de s’imposer sur la scène artistique parisienne. Arrivé à Paris à 16 ans, il déploie une intense activité créative dans les cercles artistiques, littéraires et journalistiques. Peintures, gravures sur bois, illustrations et dessins de presse reflètent une stratégie cohérente esthétique, politique et commerciale. Dans les années 1890, il rejoint les Nabis et devient une figure influente, se distinguant par son regard acéré, sa verve satirique et ses couleurs vives.

La seconde partie de l’exposition explore le tournant du XXe siècle, période durant laquelle Vallotton obtient reconnaissance et sécurité financière grâce à son mariage avec Gabrielle Rodrigues-Henriques. Abandonnant la gravure et l’illustration, il se consacre entièrement à la peinture. Ses œuvres de cette période, inspirées par Holbein, Ingres, Manet et Poussin, incluent des paysages, des portraits, des nus et des sujets mythologiques, illustrant son apport décisif à la modernité.

L’exposition est commissariée par Catherine Lepdor, conservatrice en chef du MCBA, et Katia Poletti, conservatrice de la Fondation Félix Vallotton.